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Mon fiston chéri
Mon fiston chéri,
Si les trois premiers mots t'énervent, c'est que tu es prêt à grandir tout seul. Cherche où tu veux, cherche ce que tu veux, je viendrai toujours te récupérer en cellule ou à l'hôpital, par contre si tu me cherches, c'est moi qui t'y enverrai. Il y a cinquante millions d'inconnus qui n'attendent qu'un prétexte pour faire la gueule ou se battre avec le premier venu alors ne gâche pas notre relation pour des essais, fais-toi la main avec eux et de ton mieux, parce que si c'est pour bâcler, autant t'abstenir!
J'aimerais pouvoir t'apprendre ce dont tu auras besoin, mais pour être honnête, je crois que je n'en sais rien. Si tu as des questions, des soucis, j'essaierai toujours de t'éviter l'irréparable, mais la plupart des murs, tu les enfonceras tout seul, ce serait trop bête que tu deviennes une de ces lopettes qui récitent leurs leçons pour faire plaisir au maître quel qu'il soit. Comme ça, si un jour tu te demandes ce que tu fous là où tu es, tu sauras au moins par où tu es venu.
Bonne chance, fils. A plus tard.
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