Mais qu'est-ce que c'est que ces conneries d'écolo-bio durable!? On nous emmerde avec de grosses pancartes lumineuses qui vantent l'agriculture raisonnée, Carrefour, Casino, etc ont tous leur "bio-marque" et des écrans télés allumés en permanence qui les vantent, sur les papiers recyclés, on use de l'encre pour écrire "papier recyclé", pour s'acquitter de la norme en vogue, comme certains mettent des cravattes Titi pour mettre une cravatte sans en mettre. La palme de la connerie, je suis tombé dessus hier sur le bulletin de la foire de Lyon: les maisons écolonomiques qui permettent aux propriétaires d'économiser de l'argent, voire d'en gagner!!! Autrement dit la surproduction d'énergie n'incombe plus maintenant aux seuls industries mais au particulier qui trouve sa petite place capitalisante au milieu de tout ce mensonge. Dorénavant, chaque particulier sera une petite entreprise de surproduction. Si je ne m'abuse, faire oeuvrer le particulier, c'est le principe de toute exagération sociale, quand la vulgarisation d'un procédé le rend accessible à chacun, c'est toujours le début des disproportions incontrôlables parce que les participants sont légions et autonomes.

Quand le changement des mentalités devrait s'opérer pour faire changer les habitudes de consommation, elle ne fait qu'une minable translation, toujours bercée des mêmes justifications déculpabilisantes pour consommer plus, plus mal, plus vite. Culpabiliser les citoyens est certes inutile pour un réel changement des pratiques mais leur beurrer la raie toujours plus sensuellement avec de la margarine aux omega 3 "issue de l'agriculture biologique" ne les rendra pas moins éco-destructeurs (puisque c'est de ça qu'il s'agit).

Après, reste la question de savoir si d'une quelconque façon, qui que ce soit peut devenir moins ou plus responsable qu'il ne l'est et si c'est en changeant les propagandes (puisque c'est aussi de ça qu'il s'agit) que les gens changeront. La forme, autrement dit la pratique, peut changer, mais le fond, c'est à dire la grégarité et la dictature de la facilité, ne peuvent être le fait que de l'individu, on peut croire le mettre sur la voie, mais jamais l'émanciper par l'éducation sous peine de ne faire que des avatars de la pensée unique.

Ce message est rédigé sur un blogg recyclé.