• La Couleur du Caméléon*

     

    Madame Mellow rentrait chez elle après un congrès de trois semaines à Boston. On peut dire qu'elle avait réussi sa vie. Elle et son mari étaient suffisamment riches pour préférer le "vacuum design", l'architecture intérieure qui meuble les pièces avec des espaces vides. Son salon était très richement décoré avec des vides somptueux, un régal pour les connaisseurs. Et puis ces gens-là sont rarement chez eux.

    - Chériiiiiiiiiii?

    Il n'était pas là. C'était le moment idéal pour savourer un instant magique dans le bain à remous qu'ils avaient fait installé dans la salle de... bain... à remous. Quelques bougies, un peu de musique qui sortirait du plafond-enceinte et madame Mellow se prélasserait après trois semaines harassantes de prétexte intellectuel.

    Finalement son mari était là et avait eu la même idée. Il était allongé dans l'eau l'air béat, les turbines à plein régime. Il devait se faire un de ces massages!

    Madame Mellow fut un peu surprise bien sûr, mais comme il s'avéra que son mari n'était pas béat mais mort, elle fut bientôt paniquée.


    *


    - Mademoiselle Fédasier et voici monsieur Slasteh, police du terroir. Vous êtes madame Gustine Mellow?

    - Non, moi je suis la bonne qui porte du Dior, ça paye pas mal ici!

    - C'est vous qui avez découvert le corps?

    - Non, c'est mon ara, c'est lui qui vous a appelé.

    - Vous n'avez pas l'air très affectée par la mort de votre mari.

    - On voit que vous n'êtes pas à ma place.

    - Vous êtes en train de déménager?

    - Béotienne! C'est du vacuum design.

    - Vous vous moquez de moi?

    - Pas du tout! Mais je ne vais pas feindre d'être triste!

    - Bon. Pourquoi dîtes-vous que je ne suis pas à votre place madame Mellow?

    - Dans mon milieu, on fait surtout des mariages d'intérêt...

    - Et des meurtres d'intérêts?

    - Je suis plus riche que lui.

    - Ca n'explique pas tout, vous savez. Mon collègue va jeter un petit coup d'oeil à votre salle de bain. Pendant ce temps, je dois encore vous poser quelques questions...

    - Décidément, il ne me laissera jamais tranquille! Enfin... Je vous en prie...

    - Vous avez de drôles de réactions!?

    • C'est le cynisme des gens qui ont tout, vous ne connaissiez pas!? Pardonnez-moi, je vous écoute...


    *


    Madame Mellow avait coupé les robinets qui actionnent les turbines, mais son mari était toujours là, allongé dans cette position décontractée. Le terme précis serait même une position désarticulée. Les premiers policiers sur les lieux n'avaient trouvé aucun indice, rien, tout était incroyablement propre, hormis la baignoire.

    Jön Slasteh était envoyé sur tout les cas apparents d'homicide parce qu'il était perspicace. Mais ce n'était pas vraiment non plus de la perspicacité. Les poignets et les chevilles de Gilles Mellow était attachés dans son dos à hauteur de ses fesses par de la corde à gigot. Sa peau était spongieuse, déliquescente à force de baigner dans son jus et en face de chaque turbine massante, il y avait un trou dans sa chair. Un trou profond de cinq centimètres qui ressemblait à une escarre. Quelqu'un de perspicace aurait deviné que le meurtrier l'avait attaché, qu'il l'avait plongé dans l'eau bouillante, qu'il avait laissé l'eau liquéfier lentement sa peau et qu'il avait actionner les turbines. Pendant des heures, les jets d'eau avaient foré des cratères dans la chair de cet homme. Peut-être que le meurtrier n'était pas resté jusqu'au bout mais les noeuds étaient si judicieusement placés que toute tentative de fuite se serait soldée par une noyade. Quelqu'un de perspicace aurait deviné ça.

    Slasteh lui, le savait parce qu'il ressentait les trous. Il essayait de se sortir de cette baignoire mais manquait de se retourner. La douleur l'empêcha peu à peu de décider quoi que ce soit. Les jets d'eau martelaient sa peau imbibée et puis commencèrent à la dissoudre. Le massage se faisait maintenant à même le muscle, sur ses mollets, ses cuisses, son dos, sa nuque, c'était un système très complet qu'il avait payé très cher. Ses cervicales ne résisteraient pas longtemps à la pression. Les jets imbibaient la chair inerte et il lui sembla être un cachet d'aspirine effervescent. Il tentait de contracter ses muscles pour contrer l'effet relaxant mais ce bain à remous était décidément un très bon investissement, il se laissa dissoudre en étant totalement détendu...


    *


    Fédasier avait retrouvé Jön livide dans la salle de bain suivie de madame Mellow.

    - Jön?

    - Pas fini.

    - Qu'est-ce que... commença madame Mellow.

    Mais Fédasier fit un signe de la main pour l'interrompre.


    *


    - Alors? demanda Fédasier.

    - Il faut que je lui parle.

    - Vas-y, elle est à toi.

    - Madame Mellow, pourriez-vous me dire où se trouve actuellement votre amant? interrogea Slasteh.

    - Mon quoi?

    - Le meurtrier, où est-il?

    - Mais... qu'est-ce que...

    - Où est-il? reprit Fédasier.

    - De qui parlez vous?

    - De l'homme qui vous baise, où est-il? insista Slasteh.

    - Je vous défends de me parler sur ce ton! Je me plain...

    - Alors on se décoince, continua Slasteh. Dis-moi où je peux trouver la bite que tu t'enfiles?

    Ses yeux devenaient concupiscents, pervers.

    - JöN! cria Fédasier, tu vas trop loin!

    - Attends, Amy, regarde, elle va se décider. Regarde-la bien cette salope contrite par la bienséance, ça te dirait que je défonce un peu? Hein?

    Il s'approcha d'elle, le bassin en avant et lui effleura la joue. Sa collègue le retint.

    - ARRETE JöN! ARRETE! Madame, dîtes lui la vérité, je ne serais pas assez forte pour le retenir bien longtemps.

    • Alors? Ca te ferait plaisir que j'écartèle ton petit anus noué de politesse, que...

    • Aaaaah, arrêtez-le! ARRETEZ-LE! PAR PITIE! hurla madame Mellow

    • ... je te fasse laper les litres de jus qui commencent à sortir de mon...

    • JöN, ARRETE! intima Fédasier

    - D'accord, D'ACCORD! ARRETEZ! Si c'est de Breg dont vous parlez, il habite Saint-Pohl, coupa madame Mellow au bord de la crise d'angoisse.

    - C'est bien votre amant? demanda Fédasier calmement.

    - Oui... soupira madame Mellow, il s'appelle Breg, Breg Edens. Mais je ne savais pas que...

    • Peu importe, madame Mellow. Vous comprendrez que je doive vous emmener au bureau pour interrogatoire...


    *


    - Tu lui as filé une de ces frousses, Jön! C'était splendide! J'ai beau savoir que ce n'est pas toi, ça me surprend à chaque fois. Très convaincant, vraiment.

    - Merci.

    - Comment tu as su cette fois?

    - Lui, il le savait. Il ne l'a pas vu, mais c'était trop complaisant pour être quelqu'un d'autre, et puis c'est elle qui a confirmé.

    - Pourtant elle mentait bien, je l'ai cuisinée pendant tout le temps que tu as passé dans la salle de bain et je n'ai pas réussi à voir si elle mentait...

    - Si tu n'avais pas été là, je n'aurais rien su... C'est comme ça, je ne sais pas.

    - « C'est comme ça, c'est comme ça », heureusement que c'est VRAIMENT comme ça parce que si le Breg en question est innocent, on va au devant de sacrées emmerdes, j'ai bien cru que tu allais te jeter sur elle.

    • Moi aussi...


    *


    Bien entendu, Bregdine Edens était bien coupable. C'était un homme pompeux qui avait ligoté son rival avec des gants blancs et l'avait laissé mourir de propreté. Quand les agents se présentèrent chez lui, il ne prit même pas la peine de nier, ç'aurait été trop indigne de sa personne. C'est aussi sa fierté qui lui avait fait disposer les preuves bien en évidence sur son lit... Facile...


    - Bien joué Jön! Encore un! Ca t'en fait combien? demanda un collègue.

    - Quatre-vingt-seize en trente et un ans.

    - Au centième, je pense qu'on pourrait t'offrir le champagne, non?

    • Va pour le champagne!


    *


    Encore un coup de fil. Cette fois, c'est un clochard qui avait trouvé le corps. Pendu par les pieds sous le pont des Amoureux. Les seuls amoureux qui passent encore ici sont des rats ou des mouches, mais Zack le Clodo y habite et quelque chose gouttait sur ses cartons.

    Le type avait la colonne vertébrale arrachée du bassin jusqu'au cou. C'était apparemment la seule raison de sa mort. Le mort s'appelait Kiul Nelsher Slémingtreste, ingénieur en bâtiment. C'est son collègue qui l'a tué, la colonne vertébrale était chez lui. Le rapport entre la manière et le motif était évident, il voulait déstructurer l'édifice... Facile...

    Le lendemain, coup de couteau de Fastwelle Dupont contre Jules Sevigny, le surlendemain Priyad Kashmir tuait Zleck Zoloz et ainsi de suite depuis trente et un an. Trente et un ans de meurtres toujours plus originaux et banals les uns que les autres avec des coupables médiocres, aucun qui ne tue pour une raison surprenante, une raison subtile, une raison loufoque ou sans raison. Il n'y avait guère que la jalousie qui conduisait au meurtre, la peur parfois, involontairement, la convoitise, encore que la convoitise soit une forme de jalousie... la vengeance, mélange de jalousie et de peur, si on veut... la jalousie... et... je... crois qu'on a fait le tour, la jalousie, déclinée sous toutes ses formes: jalousie amoureuse, sociale, financière, etc. Même dans les rapports non-physiques, la jalousie et la peur sont les principales causes de meurtre... Et puis, quoi qu'il en soit, ceux-là sont morts, autant s'occuper des vivants.


    Mais Jön Slasteh, dans son manteau impersonnel réservé aux policiers avait toujours cette sensation grisante de la première fois en voyant ce qu'un autre Homme avait fait. Toujours cette sensation qui le fera comprendre pourquoi, même si ça n'a d'importance que pour les archives du terroir ou d'une famille, comprendre n'avait jamais ramené personne... Pour l'instant, il restait stoïque s'imprégnant patiemment de cette énergie sanguine dégagée par le meurtre. Plus le corps était souillé, détruit, déformé par celui qui l'avait dominé, plus la puissance était perceptible. C'est elle qui effraie. Qui fait voir autre chose que de la viande et des viscères chez le boucher. Plus le corps est déformé, plus il a été possédé et la toute-puissance du meurtrier transpire encore longtemps après. Le doute le plus imperceptible est saisi par cette force brutale de destruction, provocant les spasmes ou le vomi. Jön au lieu de craindre cette domination s'en nourrissait, il la laissait envahir son esprit jusqu'à la peur, l'acceptant comme une vérité... Aujourd'hui, c'était un mari qui avait cogné un peu fort sur sa femme. Amy Fédasier et Slasteh étaient arrivés sur les lieux après tout le monde, l'affaire était déjà résolue: le mari ne niait pas, c'est lui qui avait téléphoné et qui s'était livré aux policiers.

    L'homme était particulièrement impressionnant. Un colosse de deux mètres, cent cinquante kilos de muscles, une barbe rousse immense et un blouson en cuir élimé. Il se tenait la tête entre les mains, semblant effondré.

    - Bonjour monsieur Taupe.

    - Bonjour.

    - Je vais vous reposer quelques questions, si vous le voulez bien.

    - J'ai déjà répondu à la fiotte là-bas.

    - Il n'y était pas habilité... pour des raisons de procédures, je dois recommencer.

    - Elle m'a contrarié, j'avais un coup dans le nez, je l'ai frappée un peu fort et voilà, qu'est-ce que vous voulez de plus?

    Jön s'était assis à côté de sa collègue et toisait le colosse droit dans les yeux.

    - Ce soir vous êtes rentré vers quelle heure?

    - Qu'est-ce que ça peut vous faire?

    - J'ai besoin de ces informations pour le rapport, soyez coopératif monsieur Taupe, s'il vous plaît.

    - Qu'est-ce que j'y gagne?

    - Rien mais vous avez encore beaucoup à perdre!

    - Il est obligé de me regarder comme ça lui!?

    - Il fait son travail.

    - Tu veux ma photo connard?

    Jön garda le silence.

    - Monsieur Taupe, reprit Amy Fédasier, vers quelle heure êtes-vous rentré?

    - Huit heures.

    - Et que s'est-il passé pour que vous vous disputiez?

    - J'te plais c'est ça!? Regardes ailleurs, je vais pas garder mon calme longtemps!

    - Je vous rappelle que vous êtes menottés et accusé du meurtre de votre femme, monsieur Taupe! gronda Fédasier.

    - Menotté, ça veut pas dire que je peux pas lui mettre un coup de boule!

    - Jön, tu dégages!? demanda Amy.

    - Ok.

    Il se leva et s'appuya contre un mur, un peu plus loin, mimant de s'intéresser à un trousseau de clef. Mais au bout de quelques secondes il fixa à nouveau le suspect droit dans les yeux.

    - Monsieur T...

    - Je vais me le farcir! rugit le colosse en se levant.

    Il était si puissant qu'Amy en fut renversée et s'étala par terre tandis que Taupe rejoignait Jön qui restait impassible. Le géant se posta debout en face de Jön, le torse collé contre son nez pour l'écraser de son potentiel.

    - Alors pédale, t'as quelque chose à me dire? souffla monsieur Taupe au visage de Slasteh.

    - ...

    - Je vais tellement te...

    - ... cogner que tu vas appeler ta mère, connard.

    - Tu vas supplier...

    - ... que ce soit pas Satan qui te dérouille!

    - Pourquoi tu...

    - ... dis la même chose que moi, connard!?

    - Je sais pas ce qui te fais croire que...

    - ... tu pourras continuer ton petit jeu longtemps mais je te conseille de conclure très vite, termina Jön.

    Monsieur Taupe était interdit, le regard mauvais. Il se passait quelque chose. Jön le regardait toujours droit dans les yeux avec un air provocant, le même qu'il devait arborer à cet instant.

    - Ta gueule! intima Taupe.

    - Comment tu t'appelles Ducon que je puisse te tatouer ton épitaphe sur le front avec mon couteau? cracha Jön à travers ses mâchoires serrées.

    - Tu... vous êtes flic, vous n'avez pas le droit de me toucher, répondit la Taupe hésitant.

    - Tu... vous croyez? reprit Slasteh hésitant.

    - Tu te dégonfles, poulet!

    - Crois pas ça, connard!

    - Je...

    - Pourquoi tu le dis pas? demanda Jön, amical.

    - Quoi?

    - Dites-le, je vous en prie.

    - Non! trancha Taupe. Je ne peux pas faire ça.

    - Je sais, mais vous allez le dire quand même.

    - Tu rêves!

    - Comme vous voudrez, monsieur Taupe. Vous purgerez sa peine...

    - ...

    Monsieur Taupe retourna s'asseoir et ne dit plus un mot, les yeux dans le vide.


    *


    Amy était la supérieure hiérarchique de Jön pourtant ils travaillaient encore comme deux équipiers.

    - Qu'est-ce qui s'est passé, Jön? demanda Fédasier.

    - Il protège son fils. Ce n'est pas lui qui l'a tuée.

    - Mais on va être obligé de le coffrer s'il ne dit rien.

    - Il le sait, mais il le couvrira quoi qu'il arrive.

    - Si c'est vraiment son fils qui l'a tuée, il y aura des preuves contre lui et tôt ou tard on le libérera pour coller son fils à sa place.

    - Je pense que ce n'est pas la peine d'aller plus loin, tu le sais aussi bien que moi. Cette histoire de coup mal placé, c'est le fils qui l'a assené, et ce n'est pas un assassin.

    - Qu'est-ce qu'on fait?

    - On a un gamin inconsolable en fuite et un bouc émissaire autoproclamé, on a sûrement besoin de nous ailleurs...

    • Je ferai le rapport dans ce sens...


    *


    Amy Sidèle Fédasier rentra chez elle et y trouva sa petite famille, un mari épuisé par son boulot d'avocat et un chien neurasthénique qui aboyait contre sa queue qui bougeait trop vite. Il restait une place sur le canapé. Un bisou à son mari, une caresse au chien et elle les rejoignit bientôt dans leur léthargie.

    - Alors, c'était comment?

    - Usant. On s'est attaqué à une brute épaisse cet après-midi et j'ai bien cru que Jön allait se faire taper dessus.

    - Il joue avec le feu ton copain, ça lui jouera des tours.

    - Au moins ça avance!

    - Je sais mais j'ai eu vent de plaintes qui courraient contre lui. Il s'est déjà battu avec un témoin tu sais! J'aimerais qu'il ne t'arrive rien en sa présence.

    - Ne t'en fais pas pour ça... Il est violent avec ceux qui sont violents. Le gars qu'il a frappé, on a trouvé un cutter dans sa main.

    - Qu'est-ce qu'il en savait?

    - Rien, je ne sais pas, il dit que "c'est comme ça".

    • Mouais... N'empêche. Faudrait pas que ça retombe sur toi, ou sur vous...


    *


    Une cloche sonne. Il est huit heures du matin. Un léger vent d'hiver fait frissonner Emilie. Elle trottine jusqu'à la porte de son immeuble. Cinquième étage par l'ascenseur, porte au fond du couloir à droite, bonjour Flore, café.

    Sémantin Ladriel, fatigué prend sa voiture. Il est impulsif. Pas comme une caractéristique, impulsif comme un problème pour les autres. Le gros building dans lequel il s'apprête à rentrer est déjà une thérapie. Ascenseur, cinquième étage. Une construction aussi imposante ne peut que défendre des valeurs valables. Fond du couloir à droite.

    - Bonjour Flore, vous êtes toujours aussi ravissante en tailleur...

    - Bonjour Monsieur Ladriel, répondit Flore en levant les yeux de ses doigts croisés.

    - Je vous en prie appelez moi Sémantin...

    - Le docteur vous attend, Monsieur Ladriel, répondit-elle avec un sourire poli.


    Emilie attendait assise à son bureau. Un peu ennuyée, ses mains feuilletaient les papiers étalés un peu partout pour donner l'impression d'un bureau envahit par les références et le travail. En réalité, elle n'avait besoin que de sa voix, rien d'autre. Ladriel frappa, entra et trouva Emilie debout, le regard concentré et la main tendue vers lui.

    - Bonjour Docteur.

    - Bonjour Sémantin. Huit heures et quart, vous êtes en retard... Asseyez-vous, s'il vous plaît...

    - Il y avait des embouteillages, s'excusa Ladriel.

    - Pensez-y la prochaine fois, nous ne pouvons pas travailler correctement avec un quart d'heure en moins chaque semaine.

    Ladriel retint de justesse un juron. Elle le vit à la moue furtive qui traversa son visage.

    • Bon début, Sémantin, remarqua Emilie. Maintenant asseyez-vous, nous allons commencer...


    *


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